Comment choisir votre CMS headless ?

Vous avez donc décidé d'opter pour le headless avec votre système de gestion de contenu. Le choix d'un CMS headless par rapport à d'autres types d'architectures n'a sans doute pas été une mince affaire. La prochaine tâche ne l'est pas non plus : choisir quel CMS headless mettre en œuvre. Cet article présente les principaux éléments dont vous devez tenir compte.

Le choix d'un CMS headless a des implications dans toute organisation, et son impact se fera sentir pendant longtemps. Les développeurs, les marketeurs et les créateurs de contenu ont tous des expériences et des besoins différents à satisfaire lorsqu'il s'agit de choisir un CMS. Mais les plus grandes conséquences de cette décision ne concernent pas un rôle spécifique, mais l'organisation toute entière. Après tout, le CMS que vous choisissez déterminera la façon dont vous atteindrez vos clients via toute une gamme de canaux de contenu et de points de contact, tout au long de leur parcours digital. Aujourd'hui, l'expérience digitale présentée aux consommateurs peut faire ou défaire une entreprise.

Pourquoi choisir un CMS headless ?

Un CMS headless est un système de gestion de contenu dans lequel le back-end et le front-end sont totalement découplés, au point que le système n'a pas du tout de front-end. Ce CMS fournit du contenu à de multiples canaux et périphériques via des points d'extrémité API. 

Cette capacité omnicanale est l'un des principaux arguments de vente d'un CMS headless. Au lieu de publier du contenu sur un seul site web ou canal, un CMS headless peut pousser le contenu vers toute une variété de supports : téléphones, montres connectées, tablettes, appareils IoT, CRM, affichage dynamique, etc.

Et voici d’autres raisons de choisir un CMS headless. Un CMS headless peut :

• Rationaliser les refontes futures
• Offrir une meilleure expérience, plus personnalisée, aux utilisateurs
• Accélérer la production front-end, et
• Offrir plus de liberté et de flexibilité aux développeurs et aux designers

Un CMS headless permet d'utiliser toute couche ou tout appareil de présentation front-end. Les développeurs peuvent donc créer une expérience digitale beaucoup plus pérenne en élaborant l'expérience utilisateur à partir des technologies les plus récentes.

 5 considérations clés pour le choix d'un CMS headless 

Une fois prise la décision d'opter pour le headless, toute une liste de considérations s'ensuit. La question suivante est vitale : Parmi les dizaines d'options de CMS headless existantes, laquelle devez-vous choisir ? Cette décision ne doit pas être prise à la légère. Pour autant, il n'est pas nécessaire de se laisser submerger. Il est vrai qu’il existe d'innombrables caractéristiques et facteurs à prendre en compte dans le choix d'un logiciel. Mais voici les cinq éléments essentiels dont vous devez tenir compte lors du choix d'un CMS headless.

1. Vos besoins métier spécifiques

Vous devez d’abord savoir exactement ce que votre entreprise attend d'un tel système. Sur quels canaux et appareils souhaitez-vous publier du contenu ? Qu'espère obtenir l'équipe marketing avec un tel CMS ? Et les développeurs ? Cette question est particulièrement importante, car les CMS headless sont plus exigeants sur le plan technique que les systèmes traditionnels. L'équipe de développement va donc jouer un rôle prépondérant dans la concrétisation de l'expérience digitale. 

Faites le point sur ce que les principales parties prenantes, toutes fonctions confondues, attendent d'un système de gestion de contenu. Les différents utilisateurs n’obtiendront peut-être pas la totalité de leurs désidératas, mais la liste résultante de besoins et de souhaits devrait fournir une feuille de route décente pour la sélection finale d'un CMS headless.

Voici d’autres exigences spécifiques dont vous devez tenir compte :

• Composabilité. Les besoins de l'entreprise évoluent et votre CMS doit faire de même. Une architecture composable qui permet de créer de nouvelles fonctionnalités et expériences offre une plateforme véritablement pérenne. Un système comme Drupal, par exemple, compte environ 9 000 modules et plugins gratuits.
• Intégrations vidéo et multimédia. Le système prend-il en charge les meilleurs services vidéo tiers ? Qu'en est-il des capacités d'édition d'images et de l'intégration des réseaux de diffusion de contenu ? 
• Traduction and localisation. Votre contenu doit-il être traduit en différentes langues ou prendre en compte les spécificités d'autres régions ou pays ?
• Soutien communautaire. L’un des facteurs facilement négligés a trait au niveau de soutien et d'activité d’une communauté autour du CMS headless. Les systèmes de gestion de contenu headless basés sur des technologies open source, comme Drupal par exemple, sont généralement soutenus par de vastes communautés en ligne. Cette spécificité peut être utile pour les créateurs de contenu et les développeurs.

2. Fonctions développeur et facilité d’utilisation

Les CMS headless sont un peu plus exigeants techniquement. Par définition, leur architecture front-end ouverte implique davantage d’intervention des développeurs que les CMS traditionnels. Vous devez obtenir l'adhésion de l'équipe de développement pour le CMS headless que vous choisirez.

Toute organisation qui envisage sérieusement de déployer un CMS headless tiendra compte de sa facilité d’utilisation pour les développeurs. De toute évidence, les frameworks front-end de codage et d'interface utilisateur seront choisis par l'équipe de développement, car avec l’architecture headless, le front-end n’est pas défini. Pour ce qui est des fonctionnalités spécifiques, axées sur les développeurs, vous devrez vous intéresser à des éléments tels que les API et les SDK natifs utilisés et le degré d'aisance des développeurs par rapport à ces éléments. Les API étant au cœur du fonctionnement des systèmes headless, vous devrez également examiner des détails tels que les API REST matures, les API sécurisées et de prévisualisation, mais aussi les API de gestion de contenu réellement utilisées dans le back-end. Existe-t-il une limite au nombre d’appels d'API ? En termes de facilité d'utilisation, ce type de détail est important pour les développeurs. La prise en charge des requêtes et des manipulations de données GraphQL pour les API est en outre une fonctionnalité souvent exigée par les développeurs.

Pour faciliter la tâche des développeurs, vous devez aussi vous assurer que les SDK natifs du système sont compatibles avec tous les frameworks, langages et technologies de codage utilisés par l'équipe de développement.

3. Capacité omnicanale

Comme nous l'avons mentionné plus haut, la capacité omnicanale d'un CMS headless est l'une de ses caractéristiques les plus importantes. Mais ne restez pas bouche bée devant ce mot à la mode, « omnicanal ». Vous devez comprendre exactement ce que signifie ce potentiel de publication sur de multiples canaux et quels sont les canaux qui comptent le plus pour votre organisation.

La publication sur un site web et des applications mobiles est pratiquement une évidence, mais quels sont les autres canaux sur lesquels votre contenu sera diffusé ? Si des supports moins conventionnels tels que les appareils IoT, l'affichage dynamique et les interfaces à commande vocale sont une priorité, vérifiez que les API du back-end sont prêtes à prendre en charge ces canaux avec une relative facilité. Un bon CMS headless utilise des API de contenu capables de pousser facilement les titres, les images, le corps du texte et d'autres éléments de contenu vers différents canaux selon le format approprié pour l'interface ou l’appareil concerné.

Il génère automatiquement les métadonnées nécessaires pour optimiser la visibilité de votre contenu sur toutes les plateformes. À titre d’exemple, un CMS tel que Drupal peut générer des balises « schema.org » afin d’optimiser votre contenu pour la recherche vocale.

4. Workflows d’édition et de création de contenu 

Avec toutes ces fonctionnalités techniques, vous ne devez pas perdre de vue ce qui est au cœur de tout CMS, à savoir le contenu. Les CMS gèrent différemment les workflows d’édition et de création. Le système que vous choisissez doit répondre aux besoins des éditeurs et des auteurs qui, chaque jour, le remplissent de contenu. Après les développeurs, ce sont eux qui passent le plus de temps dans le CMS. Leur niveau de confort, mais, surtout, leur capacité à gérer le contenu sans intervention des développeurs, seront donc déterminants pour le succès du système. 

Les rôles de création sont également importants, en particulier dans les grandes organisations où de nombreuses personnes utilisent le CMS. Les rédacteurs, les réviseurs, les responsables juridiques, les marketeurs et les traducteurs ne sont que quelques-uns des rôles qui doivent accéder au back-end du système. Chacun d'entre eux a besoin de permissions d'accès différentes. Souvent, le nombre d'utilisateurs est directement lié au prix d'un système de gestion de contenu, c'est pourquoi il est judicieux d’en effectuer le mappage dès le début du processus. Dans l'idéal, le système doit prendre en charge de multiples workflows afin de modéliser correctement la gouvernance nécessaire aux différents types de contenu. 

Il convient de prêter une attention particulière à la manière dont le système gère les aperçus. Il s'agit souvent d'un aspect essentiel du workflow de gestion de contenu. Or, les systèmes headless n'ayant pas de couche d'affichage front-end par défaut, l'option d’aperçu pour l’ensemble des appareils n'est pas toujours intégrée.

5. Support technique et commercial

Comme toute solution logicielle, les systèmes de gestion de contenu nécessitent une assistance technique et commerciale. Les développeurs présents sur le site peuvent souvent résoudre de nombreux problèmes, mais vous devez parfois vous adresser au fournisseur du CMS pour obtenir une assistance. Vérifiez qu'il dispose d'un personnel d'assistance suffisant, disponible en permanence (24/7/365).

Un CMS headless est-il une bonne idée ?

Si vous êtes arrivé jusqu'ici dans ce guide, vous avez probablement une assez bonne idée de l’intérêt d'un CMS headless pour votre organisation. Encore des doutes ? Voici quelques questions supplémentaires à vous poser :

• Quelle est l'importance de la publication omnicanale pour votre organisation ? Si vous devez diffuser du contenu sur de nombreux appareils et interfaces, un CMS headless est probablement la meilleure solution. Si vous avez uniquement besoin d’un nouveau site web attrayant doté d'une belle version mobile, un CMS headless peut s'avérer excessif. Bien sûr, les options headless et traditionnelle ne sont pas les seules options possibles. En fonction de vos besoins, vous pouvez également envisager une architecture CMS hybride qui offre le meilleur des deux mondes.
• À quoi ressemble votre équipe de développement ? Étant donné qu'un CMS headless n'a pas de front-end, il nécessite une quantité importante de développement personnalisé. Les organisations disposant de peu de ressources de développement doivent donc y réfléchir à deux fois. Si vous disposez d'une équipe de développement web de taille décente, ou si vous pouvez rapidement l’augmenter en embauchant des développeurs, ou externaliser le développement front-end, le headless est une option viable et intéressante. 

Démarrer avec un CMS headless

Pour disposer d'une flexibilité et d'une agilité optimales, un CMS headless est généralement la bonne solution. Tout dépend cependant des besoins et des ressources de l’organisation. S’il existe un besoin de distribution de contenu véritablement omnicanal – et actuellement, c’est presque toujours le cas– une architecture CMS headless API-first s'impose. Elle offre en effet un puissant référentiel back-end, capable de prendre en charge un parcours client omnicanal.  

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